Le Retriever Club Suisse et le Groupe Romand disposent de listes d'éleveurs approuvés par le RCS et dont les nichées auront les pedigrees de la Société Cynologique Suisse. Mais vous trouverez dans les journaux des annonces pour ".... Retrievers pure race sans pedigree". Très souvent, le future acheteur ne sait pas quelle différence il peut y avoir entre un chien avec pedigree SCS ("avec papiers") et un chien "pure race sans pedigree". Pour lui, la différence la plus frappante à première vue est le prix!
Il n'existe pas de contrôle de prix pour les chiots Retriever (quelle que soit leur race - Golden, Labrador, Flatcoated ou autre) - le club estimant (correctement!) que c'est quelque chose à arranger entre l'éleveur et l'acheteur. La plupart des éleveurs vendent leurs chiots à peu près au même prix, mais il y a toujours des exceptions.
Mis à part le prix, alors, nous aimerions expliquer pourquoi les chiots "avec papiers" coûtent plus que les "pure race sans papiers", car très souvent les acheteurs d'un chiot destiné à être uniquement un compagnon de famille ne voient pas l'utilité d'un pedigree.
Il est vrai que le pedigree en soi est simplement un papier par lequel la SCS confirme que les parents d'un tel chiot sont tel mâle et telle femelle, dont à leur tour les parents sont w, x, y, et z. Mais l'acheteur doit savoir que, pour obtenir ces pedigrees SCS, l'éleveur a dû soumettre ses chiens d'élevage à plusieurs contrôles, et lui-même subir un interview et contrôle de ses installations d'élevage. Tout cela pour assurer - dans le mesure du possible, car n'oublions pas qu'il s'agit d'animaux et non pas d'objets - que les chiots nés soient de tous les points de vue de représentants typiques de leur race.
Les lices (femelles qui vont avoir des chiots) et les étalons (mâles utilisés pour la reproduction) doivent réussir un Test d'Aptitudes Naturelles et être contrôlés pour les conditions héréditaires suivantes: dysplasie des hanches, problèmes des coudes, problèmes ophtalmologiques.
Une fois tous ces contrôles réussis, et le mâle ayant atteint l'âge d'au moins 12 mois et la femelle 18 mois, l'on peut envisager de les utiliser pour l'élevage. L'éleveur doit demander l'attribution d'une affixe d'élevage auprès de la SCS, et doit annoncer au RCS toute saillie de sa chienne dans les quelques jours suivant l'événement. Avant la toute première nichée d'un éleveur, un représentant du RCS passera chez celui-ci pour inspecter les installations prévues pour recevoir cette nichée - elles doivent conformer au moins aux prescriptions de la Société Protectrice des Animaux, mais le RCS demande encore plus: des possibilités de jeux, une supervision quasi ininterrompue de la part de l'éleveur, un stockage correct des aliments, etc., etc. Une fois née, la nichée sera contrôlée par un représentant du RCS pour voir que tout se passe bien, que les petits sont bien soignés et par leur mère et par l'éleveur, et que la mère reçoit aussi tous les soins nécessaires pour son état. Si la nichée comprend plus de huit chiots, il y aura même deux contrôles. Les petits doivent être vermifugés plusieurs fois, marqués avec un microchip ou un tatouage, et avoir reçu les premières vaccinations contre les maladies de chiens avant qu'ils quittent l'élevage - départ qui ne peut avoir lieu avant l'âge de neuf semaines révolues. Il va sans dire aussi que l'éleveur consciencieux assure un "service après vente" à ses clients, restant à leur disposition pour répondre aux questions et donner conseils, car il est en quelque sorte moralement responsable d'avoir mis ces chiots au monde et les avoir vendus par la suite.
Malheureusement il peut en être tout autrement avec les chiots "pure race sans papiers". La plupart de ces éleveurs disent qu'ils ne voient pas la nécessité des pedigrees. L'acheteur devraient s'informer pourquoi les parents - s'ils ont des pedigrees - n'ont pas été présentés au TAN et aux contrôles de santé. Après tout, du côté matériel, l'éleveur pourrait exiger des prix plus élevés pour peu d'effort supplémentaire (les soins d'une nichées devraient être les mêmes,
qu'il s'agit d'une portée de Goldens des plus hautes origines
ou de Labradors dont les parents sont de pure race mais non-sélectionnés, ou même de petits bâtards!). Il faut aussi s'informer des soins prodigués aux chiots (vermifuges, vaccins etc.), et se renseigner en quel mesure l'éleveur sera disponible après l'achat. Il y a, il faut l'admettre, des nichées "sans papiers" élevées dans tous les règles de l'art, de géniteurs sains et de bonne qualité - mais il y en a aussi où les géniteurs ont été refoulés du TAN ou ont des problèmes de santé. L'acheteur d'un chiot "pure race sans papiers" doit alors être conscient qu'il va peut-être dépenser moins au début, mais qu'il y a de bonnes chances qu'il aura soit des problèmes de comportement avec son nouveau chien, qui rendent la vie difficile, soit des problèmes de santé qui entraîneront avec eux au moins des frais de vétérinaire ou au pire la perte du (souvent jeune) chien.Plus récemment il y a eu l'arrivée de commerces de chiens: ils font des annonces dans les journaux telles: "Retrievers, West Highlands, Collies, Yorkshires, Labradors ou autre toujours disponibles. Tél....". Chez ces vendeurs vous verrez parfois des nichées entières, souvent âgées de six ou sept semaines et "prêts à partir", mais vous ne verrez pas la mère (qui devrait être avec ses chiots, au moins partiellement, jusqu'à l'âge de huit semaines). On vous propose des pedigrees qui semblent officiels (parce qu'impressionnants), mais sachez que ce sont parfois des falsifications, avec des données incorrectes. Ces petits naissent dans des fermes (on appelle les producteurs "puppy farmers") - on saillit la chienne lors de chaque chaleur, on a des quantités de chiennes de plusieurs races, et à six semaines les petits sont enlevés de leur mère (non vaccinés ni vermifugés), transportés parfois à des centaines de kilomètres, pour finir dans un commerce où le seul but est de gagner de l'argent le plus vite possible.
Ayant pris connaissance de ces trois types d'élevage, ne pensez-vous pas que la dépense de quelques centaines de francs de plus en vaut la peine? N'oubliez pas que, si tout va bien (personne ne peut prévoir les accidents, ou la malchance - nous répétons: il s'agit ici de l'élevage d'animaux et non pas d'un objet sortant d'une ligne de production!) vous allez avoir votre Retriever pour 12, 14 ans ou même plus.
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